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Petite et grande histoire du domaine Le Claud

le-claudAu nord-est de Saint-Martial de Valette, dans un vaste parc, au bord de la route qui conduit de Nontron à St Martial-de-Valette, Le Domaine Le Claud présente un logis à étage, à toiture plate couverte de tuiles, entre deux pavillons. L’entrée du logis, précédée par quelques degrés, est encadrée par deux colonnes cylindriques, supportant un balcon en fer forgé.

La demeure actuelle fut élevée dans la première moitié du XIXe siècle à partir de 1833, en remplacement d’une construction plus modeste et sans nul doute moins confortable.

            – Au XVIIe siècle, le lieu noble , le Domaine Le Claud, est la propriété de la famille LABROUSSE.
-En 1654, Louis de LABROUSSE, sieur du Claud, épouse Renée THOUMAS, demoiselle de la paroisse de Busserolles.

            – Au XVIIIe siècle, le Domaine Le Claud appartient à la famille VIEILLEMARD.

            – Le 11 Janvier 1768, Jeanne-Thibault VIEILLEMARD épouse Jeanne GIROUD qui lui donne 6 enfants.

            – Dans le même temps, une soeur de Jean Thibault se marie avec Pierre LAPOURAILLE et devient la mère d’Angelique LAPOURAILLE qui épousera plus tard Pierre RIBADEAU DUMAS.

            -Jean-Thibault VIELLEMARD a acquis de ses frères et soeurs les 6/7e du domaine du Claud. Sa soeur en possède le 1/7e restant qui revient, après elle, à sa fille Angélique.

            – A sa Mort, Jean-Thibault VIEILLEMARD laisse par testament ( 6 octobre 1795) à sa femme Jeanne GIROUD l’usufruit de la moitié de ses biens et à ses enfants le capital, en six portions égales.

            – Pierre RIBADEAU DUMAS a par sa femme, un droit sur la propriété du Domaine Le Claud. Il acquiert successivement d’Août 1802 à Juillet 1805 les parts des 5 enfants VIEILLEMARD. Seul Bertrand conserve la sienne.

            – Le 26 juillet 1811, Jeanne GIROUD, veuve de Jean-Thibault VIEILLEMARD, abandonne à Pierre RIBADEAU DUMAS les droits, actions, prétentions, qu’elle a sur le Domaine Le Claud, moyennant la somme de 8 226,16 fr (acte de Maitre GROLHIER, notaire). Elle se réserve toutefois, sa vie durant, 3 chambres basses, une chambre haute, un cellier, un grenier, une partie de la basse-cour, une volière, un toit à cochon, les fruits des arbres de la dite basse-cour et du jardin de maître. Il est dit également que le fermier lui doit par an, 4 charrons de bois à brûler, que sa chèvre doit être gardée et que, annuellement, lui reviennent 2 paniers de raisins et 2 sacs de pommes bien choisies.

            – Un acte du 14 juillet 1817 montre que la dite dame VIEILLEMARD est décédée. A cette date, sur les 8 226,16 fr, Pierre doit encore 7 211,46 fr. Il règle alors la situation avec 5 enfants VIEILLEMARD (Pierre, autre Pierre, Joseph, autre Pierre, Bertrand) achetant peu à peu leurs droits paternels et maternels. Seule, Marguerite VIEILLEMARD refuse tout remboursement et exige 96 fr chaque année (soit 36 fr intérêts d’un an de la somme de 600 fr pour cession de ses droits paternels, et 60 fr intérêts de 1 201,80 fr pour cession de son droit maternel) acte du 10 mai 1819, Maitre DANEDE notaire.

            – Propriétaire du Domaine le Claud, Pierre RIBADEAU DUMAS, par de profondes transformations, par une nouvelle construction, fait de l’ancienne demeure vétuste et délabrée une maison toute nouvelle.

            – Les travaux commencent en 1833. De nombreux artisans, charpentiers (DUMAS, PAULHAC, SAUSSER), maçon (TRIBEAU), serruriers (TABIT, MASSER), couvreur (VALLADE) y travaillent alors.

            – Pierre trouve que le démarrage des travaux est trop lent. M° Pierre PETIT, son neveu, lui envoie une lettre en date 30 juin 1834.

            -« Quant à votre bâtisse, elle est encore à commencer. En effet, les maçons sont très demandés.Vous savez que 60 et quelques maisons ont été démolies pour faire la route qui traverse notre ville, et que chaque propriétaires de ces maisons veut se loger avant l’hiver. Cependant tous vos travaux sont en place. »

             – En 1835, la maison est presque construite.

            – Le 3 novembre 1835, il reçoit une lettre indiquant «  les maçons n’ont pas cessé de travailler. Les colonnages sont faits . La cuisine est parée, les cheminées se montent, le perron de l’escalier a deux marches ».

           – 6 semaines plus tard : «  Les persiennes sont placées, la porte de devant et les escaliers entièrement terminés, ainsi que les manteaux de cheminées  ».

            – En 1836, le plancher du salon de compagnie est fait, le dernier étage presque fini, le serrurier s’occupe des deux portails du Domaine Le Claud.

            – Quand elle est achevée, Pierre RIBADEAU DUMAS est particulièrement fier de sa maison.  Il écrit le 11 août 1835 « Elle est une des plus jolies qui se soit bâtie depuis peu ».

            – Les travaux finis, le Domaine Le Claud comprend : une maison de maître, une maison de métayer, 14 portes et fenêtres , grange de réserve, grange à boeufs, pressoir, écurie, étable, cour, jardin de maître, terres labourables, vignes, près et landes.

            – En 1838, Pierre RIBADEAU vend le Domaine Le Claud à son neveu Pierre-Frédéric RIBADEAU. Celui-ci entreprend alors d’augmenter la valeur du domaine, faisant planter des arbres fruitiers, essayant de meubler peu à peu la maison, il disait : »maison neuve mais toute nue ».

            – En septembre 1839, il fait même bénir sa maison.

            – Le 6 octobre 1839, Frédéric écrit à son oncle Pierre :           « Le bon curé de Nontron est venu bénir la maison, nous et nos enfants. Que Dieu leur imprime et conserve le souvenir de cette bénédiction et du bien-fait dont elle est le résultat.

Après la cérémonie, le curé dîna avec nous et nos parents. Si tu voyais comme ma pauvre mère est heureuse de nous voir là, chez nous, et reporte ce bonheur jusqu’à toi ».

            – Pierre-Frédéric, Virginia, son épouse, Frédéric, Firmin et Louise, ses enfants, passent le plus souvent possible leurs vacances au Domaine Le Claud. Malheureusement, Pierre-Frédéric meurt prématurément à Limoges le 28 janvier 1845.

            – Virginia, veuve de Pierre-Frédéric, est alors obligée de vendre pour 34 000fr le Domaine Le Claud à Madame DEBORD LAMORENIE née PASTOUREAU qui avait déjà le domaine en fermage depuis plusieurs années.

            – Le Domaine Le Claud passe ensuite à la famille FAURIEN.

            – En 1882, Pierre-Augustin FAURIEN le vend au marquis BONAVENTURE-Gérard de PINDRAY.

            – En 1897, il devient la propriété des frères VIEILLEMARD, Thomas, dit Auguste et Emmanuel dit Paul, imprimeurs rue de la glacière à Paris 13e.

            – A la fin de la première guerre mondiale, le Domaine Le Claud revient, par alliance à Louis-Armand PÉLICHET puis, de la même manière, au début des années 1930, à Charles-Armand BOSSELUT (né le 27décembre1889, décédé le 29 mars 1982), il était ingénieur des Arts et Manufactures, Chevalier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre 14/18.

            – En 1932 , le Domaine Le Claud devient le lieu de séjour d’Armand LATHIÈRE-LAVERGNE ((1889-1964), Docteur en médecine, Conseiller Général et Maire de Nontron de 1926 à 1958, Il était chevalier de la légion d’honneur.

           – Ce dernier le cède ensuite à la famille FOUCAUD .

          – Actuellement le Domaine Le Claud est la propriété de M° BAGLIONE.


Nous remerçions:

-Charles RIBADEAU DUMAS des notes sur sa famille,

-Les Archives départementale de la Dordogne,

-Les archives de la mairie de Saint Martial de Valette (avant qu’elles périssent dans l’incendie de notre mairie).


©Site officiel de la commune de Saint-Martial de Valette en Périgord vert - https://saint-martial-de-valette.fr

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