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Si Saint-Martial m’était conté, lettre 23

smdv-perigord (8)Je pars à Saint-Pardoux-La-Rivière, par une jolie route sinueuse, qui pourtant a réduit le nombre de ses tournants ces vingt dernières années.

Une cousine m’y attend. Elle est la descendante du fondateur des tanneries, Alphonse Chamont. Nous avons décidé de nous rendre à l’usine, qui a changé de propriétaire mais porte toujours le nom de son créateur. Par le passé, on pouvait y acheter des peaux de vache servant de tapis de sol. L’orientation principale, cependant, était la sellerie, et c’est toujours pour la maison Hermès et C.W.D. que l’usine tanne ses peaux qui proviennent d’Allemagne, de France ou d’Angleterre.

Autrefois, la Dronne avait été détournée par un bief alimentant l’eau du moulin hydraulique. Aujourd’hui, il est question de revenir au cours normal de la rivière en supprimant ce canal.

Nous faisons le tour du bourg.

Devant la ”maison de l’électricité”, boulevard de la Nonchonnière, on a déjà éliminé la chute d’eau et arrangé un enrochement solide pour consolider les berges.

On passe devant le lavoir couvert ; on emprunte un petit pont et on monte vers le poids public dont il reste le bâtiment daté de 1898, mais qui semble dépourvu de sa machinerie spécifique.

Dans la rue principale, on regarde la maison aux volets bleus, ayant abrité autrefois une école primaire tenue par des religieuses. Puis, six numéros plus loin, l’hôtel de France invite le passant à se rendre jusqu’à sa terrasse ombragée pour déguster un des meilleurs repas de la région.

Avant d’arriver à la mairie, ma cousine me montre la halle couverte qui abrite le marché du jeudi.

Enfin, nous montons vers l’église. Le parvis porte le nom de ”place du Général de Gaulle”. C’est propre et agréablement fleuri.

Nous entrons à l’intérieur puisque nous avons la chance que le portail s’ouvre. C’et une église claire, aux pierres jointoyées, accueillante. Sur la droite, dans une niche fermée par une grille, trône une belle Vierge à l’enfant. Mais cette église vide rappelle le manque de prêtres et, de ce fait, le rattachement de la paroisse à celle de Nontron. La population peut cependant s’y rendre pour quelques offices et, bien sûr des célébrations officielles telles que mariages ou obsèques.

De nouveau chez ma cousine, nous feuilletons un vieux livre de cuisine célèbre de La Mazille. Et, bien que l’automne ne soit pas encore là, nous parlons des châtaignes du Périgord, aussi grosses que les marrons. Pour les blanchir, il faut les jeter dans l’au bouillante légèrement salée, non sans avoir prélevé la première enveloppe au couteau. Au bout de dix minutes, après avoir brassé les châtaignes à l’aide d’un ”déboiradour”, sorte de ciseau composé de deux morceaux de bois dentelés, on enlève la deuxième peau.

Mais, si l’on préfère, on peut mettre des châtaignes sous la cendre, ou bien les faire griller dans une poêle percée spécialement conçue.

Je vois ma cousine nostalgique.

Elle me reparle des chutes d’eau enlevées ou sur le point d’être supprimées sur le cours de la Dronne, ce qui modifie ses souvenirs.

Le parc régional en a décidé ainsi.

Il paraît que c’est pour revivifier le courant et faciliter la remontée des poissons, mais aussi pour le développement d’un élevage de moules perlières, à Firbeix.

Allons ma cousine, ne sois pas triste ! A défaut de rivières de diamants…..nous aurons des ruisseaux de perles !

Agnès DESAGES


©Site officiel de la commune de Saint-Martial de Valette en Périgord vert - https://saint-martial-de-valette.fr

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