Vers la fin du XIIe siècle, la chapelle du Petit-Saint-Martin était constituée par une simple construction rectangulaire qui ne comportait qu’un large vaisseau et un petit sanctuaire légèrement plus étroit. On pénétrait dans l’édifice du côté du couchant par un portail orné d’archivoltes plein cintre, de bâtons rompus et de reliefs en pointe de diamant. L’ensemble, aujourd’hui très altéré, devrait rappeler le portail de l’église de Nontronneau, et même, quoique plus simple celui de l’église de Saint-Martial-de-Valette. Le mur de la façade était, dans sa partie supérieure, percé d’une double baie qui abritait de petites cloches.
L’intérieur du bâtiment laissait voir des colonnes engagées, sur-montées de chapiteaux sculptés. Parmi ces chapiteaux , il faut remarquer celui où figure Samson égorgeant un lion et Dalila coupant les cheveux de Samson. Sur un autre, on reconnaît la scène de la Présentation au Temple.
Il se peut que ces colonnes engagées aient soutenu des arcs doublés d’une voute en berceau couvrant la nef. Mais il faut reconnaître que les contreforts extérieurs qui leurs correspondent semble bien faibles pour remplir leur office.
Au XVe siècle, on résolut d’agrandir la chapelle. A cet effet, on prolongea l’édifice du côté de l’est par un bâtiment moins large recouvert d’une voûte en berceau brisé. Il se terminait à l’orient par un mur droit percé d’une fenêtre haute et étroite qui éclairait largement le sanctuaire. De très larges contreforts contre-butaient efficacement du dehors la poussée de la voûte.
Aucun ornement sculpté ne rompait la sécheresse des lignes architecturales de la nouvelle construction. On s’était contenté d’aménager dans l’épaisseur des murs, du côté de l’Epître, deux loges à arc brisé pour servir aux ablutions, aux saintes Huiles, peut-être au Saint Sacrement. Une simple feuillure atteste qu’une de ces loges était munie d’une porte.
La chapelle de Petit-Saint-Martin ayant été, dès la fin du XIIe siècle, confiée par le souverain Pontife aux moines de l’abbaye de Saint-Jean-de-Côle, ceux-ci firent ériger la chapelle en église paroissiale et le culte religieux y fut célébré, jusqu’aux jours malheureux de 1793.
A cette époque, l’église du Petit-Saint-Martin fut, hélas, comme beaucoup d’autres églises, pillée, saccagée et ruinée. Après la révolution, les ruines devinrent la propriété légitime de la famille Moreau de Saint-Martin.
En 1886-1887, Philippe Moreau de Saint Martin fit restaurer l’édifice qui fut rendu au culte et solennellement béni le 10 novembre 1887 par l’abbé Gaston de Moneys d’Ordières, frère de Mme Albert Moreau de Saint-Martin. Autour des années 1930, Thibault-Philippe Moreau de Saint-Martin fit placer, dans la chapelle, une table de communion et fit mettre, entre les tuiles de la charpente, une voûte en bois.
Aujourd’hui, une messe y est célébrée chaque année pour la fête de l’Ascension.
En contrebas de la chapelle, à droite en descendant vers le Bandiat, une fontaine de dévotion passe pour guérir les maladies des seins et de la lactation.
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